Le spi, abréviation de spinnaker, est une grande voile légère et creuse que nous utilisons quand le vent vient plutôt de l’arrière. Cette voile en impose, voire impressionne par sa taille et l’impression de puissance qu’elle dégage. Pourtant, comme toujours, quand la manœuvre est bien préparée tout se passe très bien. Ce serait quand même dommage de ne pas l’envoyer dans une jolie brise et de devoir utiliser le moteur !
Voyons comment ça marche !
Le spi, particularités :

3 côtés d’une voile
La grand voile est reliée au mât grâce à des coulisseaux ou un chariot voire directement dans la gorge de l’espar. La voile d’avant (génois, foc, solent…) est endraillée sur un étai par des mousquetons, dans la gorge de l’enrouleur ou celle d’un “étai creux”. Dans ces deux cas, le guindant (partie avant de la voile) est tendu, permettant à la voile de ressembler à une sorte d’aile d’avion posée à la verticale du bateau.
La particularité principale du spi est que son guindant n’est pas associé à un support rigide. Le guindant est libre.
Guindant fixe, implications :

L’aile d’avion travaille en finesse
La forme des autres voiles, leurs permettent de “travailler en finesse”, comme une aile d’avion, ou plus précisément comme une demi-aile d’avion. Succinctement, elles ont un angle avec le vent plutôt faible (incidence) et la portance qu’elles produise (force qui permet d’avancer) et plus liée à un phénomène d’aspiration que de pression. Oui, c’est vrai ce n’est pas forcément intuitif !

La dépression crée la portance
Le spi c’est plus simple

Le spi symétrique
Sur un spi, le guindant est libre, donc la voile est plus creuse. Elle fonctionne alors beaucoup plus en poussée. C’est tout de suite beaucoup plus intuitif. On la positionne perpendiculairement au vent et le bateau avance !
Et comme tout est libre, on peut tout régler : creux du guindant de la bordure ou de la chute, hauteur…
Et puis, il existe plusieurs sortes de spis : symétriques, asymétriques, gennaker qui s’adapteront parfaitement à votre bateau, votre programme et votre pratique :
Tous ces réglages vous rebutent ? Optez pour un gennaker sur emmagasineur que vous pourrez simplement rouler et dérouler comme un génois ! L’important c’est le plaisir, par forcément la performance !
Mais alors pourquoi tant de haine ?

Trop de vent pour le spi plaisance !
Parce que, le spi est léger et puissant. Mal maîtrisé, sa puissance peut provoquer de belles embardées, appelées départs au lof ou à l’abattée ,qui peuvent aller jusqu’à coucher le bateau. Sa légèreté le rend très vulnérable aux accros et aux déchirures, notamment lors de manœuvres mal anticipées.
Envoyez le spi !
Comme toujours chez Ocean skills, notre objectif est de vous permettre de pratiquer la navigation de plaisance simplement et en toute sécurité.
Nos vidéos dédiées au spi sont intuitives et progressives. Une fois que vous aurez bien appréhendé la théorie, entrainez vous dans des vents de 8 à 12 kts qui sont les vents de prédilection de ces voiles. Là vous ne risquez rien et vous prendrez rapidement du plaisir !
La vidéo suivante est extraite de notre programme niveau 3 catamaran et existe aussi en version monocoque
Retrouvez-ici l’extrait de notre vidéo sur l’envoi d’un gennaker en catamaran.
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