Il fut un temps, pas très lointain où les croiseurs hauturiers étaient équipés d’un poste de navigation, ou table à cartes, digne de celle d’un pacha de porte avion.
Si la mode actuelle consiste à la transformer en petit bureau escamotable sur lequel poser une tablette, ce meuble offrait l’immense avantage de pouvoir y déplier une carte. Savoir utiliser une carte papier est primordial pour un bon navigateur.
À la table à cartes, il faut toujours voir grand.
La carte papier couvre une très large zone. Bien plus large que le plus large des écrans LCD multifonction ou de la plus imposante tablette.
Voir grand ne signifie pas avaler 160 NM par jour! Ça signifie plutôt prendre connaissance des caractéristiques de topographie remarquables de l’ensemble de la zone.
Et oui, une fois partis, on dévie toujours de sa route!
Dérive, courant, marée, saute de vent, manœuvre ratée, sont autant de paramètres capables de nous faire dévier d’une route.
Le temps passé à l’étude de la route et de son contexte avant l’appareillage sont à voir comme un investissement de temps pour la sécurité. En cas d’incident, le skipper connaît déjà ses options de déroutement indispensables à la prise d’une bonne décision.
Prévoir des abris
Il est vrai qu’en navigant à la voile, il est fréquent de devoir changer ses plans en cours de route.
Une latte de grand-voile qui casse, un enrouleur qui surpatte lorsqu’on est en équipage réduit, le vent qui fraîchit et saute… Tous ces évènements causent bien des occasions de déroutement.
Mais, avant de se dérouter, il faut pouvoir décider d’une route alternative et d’un éventuel abri ainsi que des contraintes de navigation en rapport.
Se dérouter vers un abri dont on connaît les caractéristiques et contraintes après une étude préalable garantit une ambiance détendue.
Alors, pourquoi ne pas conserver quelques exemplaires à bord, ceux de la zone de navigation principale par exemple! Il ne faut pas hésiter à utiliser des cartes papier, de plus, elles sont guère encombrantes!
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